La Sphère Frontiste
Bienvenue,

Ce forum a pour but de réunir les sympathisants & adhéren ts du FN désireux de faire bouger les choses, & de voir Marine élue en 2012

Si vous êtes intéressés, ou si vous souhaitez seulement débattre, discuter... n'hésitez pas à vous inscrire & vous présenter, vous aurez alors accès aux parties internes.

Bonne visite,
Lasiurus

Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

La Sphère Frontiste
Bienvenue,

Ce forum a pour but de réunir les sympathisants & adhéren ts du FN désireux de faire bouger les choses, & de voir Marine élue en 2012

Si vous êtes intéressés, ou si vous souhaitez seulement débattre, discuter... n'hésitez pas à vous inscrire & vous présenter, vous aurez alors accès aux parties internes.

Bonne visite,
Lasiurus
La Sphère Frontiste
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

INDE : Gandhî, nazis, et "mauvais hindous"

Aller en bas

INDE : Gandhî, nazis, et "mauvais hindous" Empty INDE : Gandhî, nazis, et "mauvais hindous"

Message par Leuwarou Mar 14 Déc - 23:24

Un article intéressant, pour en finir avec le manichéisme et les anathèmes à l'emporte-pièce concernant la politique en Inde : Gandhi, Nehru, le Parti du Congrès, les nationalistes hindous etc.


INDE : Gandhî, nazis, et "mauvais hindous" IndiaFlag



__________________________________________________


Gandhi, nazis et "mauvais hindous"

Par David FRAWLEY



C’est étonnant comme les journalistes américains connaissent si peu de choses sur d’autres pays et peuvent facilement se faire avoir par de faux reportages. Cela est particulièrement vrai concernant l’Inde que les journalistes américains visitent rarement et étudient rarement, sauf superficiellement ! Peu connaissent des langues indiennes à part l’anglais. La plupart acceptent sans esprit critique ce qu’ils lisent dans certains journaux de langue anglaise en Inde et le prennent pour la vérité finale, bien que ces journaux ne représentent qu’un petit segment de la société indienne. S’ils vont en Inde, ils restent surtout dans des bars de luxe et des hôtels cinq étoiles dans les grandes villes, ne rencontrant qu’une certaine classe de journalistes indiens éduqués à l’occidentale et ne vont jamais au-delà d’une vision étroite et hostile du pays.

Etant moi-même un Occidental qui, bien que spécialiste védique plus que journaliste professionnel, a publié des articles dans de nombreux journaux en Inde, y compris le Times of India, le Hindu, le Hindusthan Times et le Indian Express, je continue à être étonné par la quantité de reportages inexacts et manipulés qui paraissent sur l’Inde en Occident, reflétant des préjugés politiques venant de sources indiennes ou autres qui sont rarement vérifiées.

Le procédé de propagande le plus commun qui revient dans les reportages occidentaux est ce que j’appelle le stratagème « Gandhi-nazi ». Il s’agit d’une tentative de discréditer certains groupes hindous en faisant croire qu’ils abandonnent Gandhi et la non-violence en faveur de sympathies et de tactiques nazies

Bien sûr tout le monde aime Gandhi qui était une personne inoffensive et sainte (et qui est habituellement le seul leader indien que les Américains connaissent). Et personne n’aime les fascistes et les nazis. C’est donc un bon truc émotionnel pour influencer des gens qui ne veulent probablement pas prendre le temps d’étudier vraiment la politique de l’Inde qui est encore plus complexe que celle des Etats-Unis.

En conséquence, il faut s’opposer à tout prix à ces fascistes hindous à la Dark Vador et les empêcher de prendre le pouvoir, pour l’amour de l’héritage gandhien, de la tolérance religieuse, du sécularisme et de toutes les autres valeurs positives de l’Inde. Tenter de les soutenir ou de les défendre, d’autre part, c’est être un meurtrier de Gandhi et un admirateur de Hitler. Il est donc très politiquement incorrect de soulever des objections en leur faveur ou même de tenter de nuancer cette condamnation globale contre eux.

On considère habituellement que ces groupes hindous pro-fascistes anti-gandhiens incluent le BJP, le RSS et le VHP, qui sont blâmés pour avoir assassiné Gandhi (bien qu’aucune charge ne fut jamais prouvée devant un tribunal, ce que nous sommes supposés respecter en Occident) et considérés comme ayant longtemps été des sympathisants nazis (bien qu’ils se rangèrent du coté des Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale). Mais le but de tels reportages n’est pas d’engendrer de la pensée critique mais d’encourager des réactions émotionnelles négatives.




Derrière le stratagème émotionnel

De tels stratagèmes émotionnels cachent habituellement le préjugé ou le programme politique ce ceux qui le promeuvent, ce qui n’est pas difficile à voir si l’on prend un peu la peine de regarder. La dénonciation de ses ennemis comme étant des fascistes est le plus vieux stratagème de la propagande gauchiste et communiste. Sans surprise, nous voyons aussi que la plupart de ces auteurs, si nous examinons leur propre arrière-plan politique, sont généralement des marxistes et des gauchistes indiens et rarement des hindous, encore moins des gandhiens. Le marxisme a encore une forte emprise dans les milieux académiques et journalistiques en Inde, un fait que nous tendons à oublier en Amérique dans l’ère post-communiste.

Même l’Etat du Bengale a aujourd’hui un gouvernement marxiste qui honore encore Staline et Mao. Un autre fait curieux est que la plupart des auteurs qui déplorent que l’Inde abandonne la non-violence, comme le Pakistan qui se lamente que l’Inde abandonne la politique gandhienne en testant des armes nucléaires, ne croient pas eux-mêmes en la non-violence. Vous ne verrez pas ces journalistes indiens critiquer les attaques islamiques de djihad ou les violences causées par les communistes partout dans le monde. Ils furent remarquablement silencieux au sujet de l’attaque du 11 Septembre contre l’Amérique. Certains pensent même qu’elle était justifiée, mais en tant que fidèles gauchistes la plupart sont généralement anti-américains dans leurs idées de toute façon.

Pourtant ce ne sont pas seulement certains groupes hindous qu’ils traitent de fascistes mais beaucoup d’autres que nous Américains ne considérerions jamais comme tels. Par exemple, certains comme N. Ram du journal The Hindu, considéré comme l’un des plus grands journalistes indiens d’après « Sixty Minutes » où il apparut lors d’un reportage sur IIT, ont aussi traité le Dalaï Lama de fasciste (parce qu’il est opposé aux communistes chinois).

Ce n’est pas surprenant étant donné que quelques années auparavant, N. Ram avait déclaré que le Premier ministre communiste du Bengale, Jyoti Basu, était la personne idéale pour devenir le Premier Ministre de l’Inde.

De tels auteurs ont traité de fascistes de grands leaders hindous, depuis l’ancien philosophe védantique Shankara jusqu’au yogi moderne Sri Aurobindo, et beaucoup d’autres sur une très longue liste. Ils considèrent aussi que des pratiques comme le yoga, l’ayurveda, l’astrologie védique et la protection des vaches sont très régressives (sinon fascistes) et regardent même la langue sanscrite avec suspicion comme si le fait de la promouvoir était une autre forme de communautarisme hindou. Par exemple, la JNU [Jawaharlal Nehru University] d’où parlent beaucoup de ces journalistes possède un grand département de langues, incluant l’espagnol et l’arabe, mais pas le sanscrit !

J’ai moi-même fait l’expérience de cela en tant que promoteur des causes védiques en Inde. Bien que je promeuve le végétarisme, les droits des animaux, le yoga et l’ayurvéda, et que je sois actif dans le mouvement écologique (et que je n’aie jamais voté Républicain dans ma vie), principalement à cause de mon soutien à la nature védique de l’ancienne civilisation indienne (reflétant de récentes découvertes archéologiques en Inde, notamment celle de la Rivière Saraswati), j’ai aussi été traité de fasciste par le même groupe de journalistes indiens, qui n’ont probablement jamais lu ce que j’ai écrit. Souvent ils n’écrivent même pas correctement mon nom, mais ils sont certains que je suis un fasciste bien connu. On peut voir que leur idée du fascisme inclut tous ceux qui sont en désaccord avec eux sur toute question qu’ils jugent importante.

Malheureusement, la gauche américaine se fait généralement intoxiquer par cette propagande de la gauche indienne, ne s’apercevant pas que la gauche indienne est encore la vieille gauche de l’ère communiste et qu’elle a des idées très différentes [de la gauche américaine]. La gauche indienne a peu d’intérêt pour de nouveaux thèmes de gauche comme l’écologie et a rarement une vison spirituelle de la vie. La plupart de ses leaders espèrent encore le retour de l’Union Soviétique ou que la Chine revienne au maoïsme.

Concernant les accusations de pro-nazisme contre les groupes hindous, ces journalistes répètent mécaniquement la même citation d’un penseur hindou des années 30 qui avait exprimé pendant un court instant de l’admiration pour la renaissance nationale de l’Allemagne sous Hitler. Ces remarques doivent être replacées dans leur contexte. Beaucoup d’Américains comme Lindbergh exprimèrent aussi de l’admiration pour l’Allemagne dans la période d’avant-guerre, avant que le monde ne découvre ce que Hitler était vraiment. Les communistes sous Staline signèrent eux-mêmes un pacte avec Hitler et firent aussi son éloge. Hitler était aussi très populaire dans le monde islamique de cette époque. Mais de telles remarques en passant sont très différentes de l’action à long terme de ces gens dès qu’ils comprirent ce que Hitler représentait vraiment.

Prenons une déclaration sur Savarkar, qui fut mentionné comme un de ces sympathisants nazis dans un récent article du Wall Street Journal. Savarkar fut au contraire le principal leader indien qui encouragea les Indiens à rejoindre l’Armée indienne sous commandement britannique pendant la Seconde Guerre mondiale pour soutenir l’effort de guerre allié contre Hitler, une mesure à laquelle Gandhi s’opposa en violation de l’ahimsa [non-violence]. Cela ne ressemble pas à l’action d’un sympathisant nazi. Il fut aussi le premier à appeler à l’indépendance de l’Inde au début du vingtième siècle, lors d’une assemblée de socialistes en Europe, pas de fascistes ! Mais peu de gens prendront la peine de vérifier les sources de telles déclarations et de voir si elles sont exactes.




L’ombre du Parti du Congrès et de Nehru

La plupart de ces auteurs ont leur propre programme politique qui est habituellement de promouvoir le Parti du Congrès en Inde, qui est plus proche de leur vision plus marxiste du monde, bien qu’ils puissent ne pas entièrement être d’accord avec lui sur toutes les questions. Ils tentent d’amener les Américains à penser que le Parti du Congrès est le parti progressiste qui fera avancer le pays et qui défend l’héritage de Gandhi.

Le Congrès met sans cesse en avant l’image de Gandhi pour gagner des votes et de la sympathie, mais à part ça il a depuis longtemps abandonné toutes les politiques gandhiennes concernant la religion, l’économie, la recherche de la vérité ou autre, comme le savent la plupart des Indiens. Penser que le Parti du Congrès est le parti de Gandhi, c’est comme penser que le Parti Républicain est le parti d’Abraham Lincoln.

Par exemple, l’actuelle dirigeante du Parti du Congrès, Sonia Gandhi, n’a rien à voir avec le style de vie austère, la vie simple et les pratiques spirituelles qui étaient celles du Mahatma, bien qu’elle puisse prétendre l’admirer. La plupart des Occidentaux ne savent même pas que son nom de Gandhi n’est qu’une coïncidence et n’a aucun lien réel avec le Mahatma, mais vient de Indira Gandhi qui avait épousé un Parsi dont le nom se trouvait aussi être Gandhi.

Ces gens sont habituellement des adeptes de Nehru dans leurs idées, pas de Gandhi, une distinction qui est très importante à comprendre. Les gens en Occident que réalisent pas que Nehru lui-même n’était pas gandhien, mais un socialiste fabien [ = ayant des idées s’inspirant de la Fabian Society anglaise] et un agnostique. Alors que Gandhi disait qu’il était fier d’être un hindou, Nehru ne fit jamais ce genre de remarque. Le choix de Nehru par Gandhi, que beaucoup ont considéré comme la plus grande erreur de Gandhi, ne fut pas fait parce que Nehru partageait la mentalité ou le style de vie de Gandhi, mais parce que Nehru représentait un aspect de la société indienne que Gandhi ne représentait pas. Nehru tenait plus d’un aristocrate britannique que de quelqu’un qui comprenait vraiment les traditions de son pays.

Nehru n’appliqua jamais non plus les politiques économiques de Gandhi mais les politiques de gauche de l’Ecole d’Economie de Londres et les plans quinquennaux soviétiques. Ces économistes inventèrent le « taux de croissance hindou » pour tenter de justifier l’échec de leurs politiques en Inde tout comme elles échouèrent en Europe de l’Est. En fait, ce sont certains des soi-disant « fascistes hindous anti-Gandhi » comme le Swadeshi Jagaran Manch [mouvement économique d’inspiration gandhienne] qui promeuvent l’économie gandhienne en Inde, pas le Parti du Congrès.

Ainsi ce stratagème émotionnel, selon lequel Gandhi et Nehru formaient une équipe et que critiquer l’un revient à critiquer l’autre, n’est pas exact non plus. En fait Gandhi souhaitait la dissolution totale du Parti du Congrès, qui devint plus tard le parti de Nehru.

Cependant une autre partie de cette ligne de pensée est de condamner quiconque pouvant critiquer Gandhi, comme s’il commettait un péché mortel. Que certains groupes hindous comptent parmi eux certains membres qui désapprouvent Gandhi sur divers points est considéré comme une preuve que ces organisations sont régressives, sinon fascistes. Ces gens ignorent le fait que beaucoup de grands leaders et penseurs indiens, incluant Sri Aurobindo, J. Krishnamurti et même Rabindranath Tagore, critiquaient parfois Gandhi, qui parlait lui-même de ses propres gaffes himalayennes. On peut critiquer Gandhi sans rejeter totalement la grandeur de Gandhi, a fortiori sans approuver son assassinat ou sans être un fasciste.

Nous devrions nous souvenir que les gauchistes et les communistes indiens ont souvent durement critiqué Gandhi, bien qu’ils évitent de le dire aujourd’hui en Occident, et qu’il s’opposait aussi à eux, considérant le marxisme comme une idéologie dangereuse et erronée.

Une autre histoire qui a paru récemment est celle des hindous qui seraient devenus intolérants et qui s’opposeraient à l’activité des missionnaires en Inde, comme si les missionnaires n’avaient jamais causé de tort à personne. C’est un sujet où l’opinion de Gandhi est ignorée. De telles histoires ne citent jamais l’avis de Gandhi, qui décrivait lui-même l’activité des missionnaires comme l’une des pires atteintes à l’esprit de la vérité et qui la critiquait fortement (il était même en faveur de son interdiction en Inde). Dans leurs récits Gandhi serait aussi un fasciste à cause des objections qu’il soulevait contre les missionnaires.

Ce ne signifie pas que les groupes hindous ne peuvent pas être critiqués ou qu’on ne peut pas trouver d’extrémistes hindous ayant divers préjugés. Cela ne signifie pas non plus que tous les marxistes, communistes et gauchistes aient toujours tort dans leurs idées ou que quiconque critiquant les groupes hindous soit un communiste ou ait l’esprit perverti. Cela signifie que pour vraiment comprendre l’Inde, il faut aller bien plus profond que ces stratagèmes simplistes de propagande qui après plus de cinquante ans d’usage deviennent un peu monotones et sont entièrement prévisibles, comme un chiffon rouge utilisé pour exciter un taureau.

Malheureusement de telles déformations continueront probablement tant que les Indiens et les Indo-Américains ne feront pas un plus grand effort pour les combattre. Alors que d’autres communautés en Amérique, y compris la communauté islamique, ont travaillé dur et souvent avec succès pour contrer les représentations négatives, même face à des défis peut-être plus difficiles, la communauté indienne s’est montrée très paresseuse et apathique, comme si c’était une marque de tolérance de laisser ses propres traditions être déformées et diffamées. Ainsi en fin de compte ce ne sont pas les journalistes occidentaux ni même les journalistes indiens qui sont à blâmer pour ces préjugés, mais les Indiens qui les lisent et qui restent silencieux.

Article publié dans le India Post, USA, 4 avril 2003.


Leuwarou
Leuwarou

Messages : 202
Date d'inscription : 12/12/2010
Age : 51
Localisation : Rennes (BZH)

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum